Éviter le gaspillage alimentaire dans les collectivités et les entreprises

La France a défini dans la loi AGEC (2020) le gaspillage alimentaire comme « toute nourriture destinée à la consommation humaine qui, à une étape de la chaîne alimentaire est perdue, jetée ou dégradée ». Cela engage tous les acteurs « de la fourche à la fourchette » à mettre en place des actions de prévention et de réduction.

Les chiffres clés du gaspillage alimentaire

Depuis 2022, le gaspillage alimentaire fait l’objet d’un suivi annuel pour l’ensemble des pays de l’Union européenne. Ces chiffres sont disponibles sur la plateforme EUROSTAT, qui indique que cela correspond à 129 kg de déchets par an et par habitant. Ce suivi s’applique à l’ensemble des déchets alimentaires (qui représentent en 2021 pour la France 8,8 millions de tonnes) comprenant à la fois les aliments non comestibles (os, noyau…) et les aliments comestibles. C’est sur cette dernière catégorie, les aliments comestibles jetés, que l’on peut agir pour réduire le gaspillage alimentaire. En France, en 2021, cela représente 4,3 millions de tonnes, soit près de la moitié des déchets alimentaires totaux.

D’où vient le gaspillage alimentaire en France ?

Le gaspillage alimentaire se produit à tous les niveaux, de la distribution à la consommation, tous les maillons de la chaîne sont responsables du gaspillage alimentaire.

• Infographie du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, octobre 2023.
• Infographie détaillée de l'ADEME  - sept 2024

• En savoir plus sur les données EUROSTAT sur le site internet du Ministère de la transition écologique
• Consulter la note méthodologique du Service Statistique du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires.

Les principales réglementation en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire

Dans la loi AGEC (2020), la France s’est engagée à réduire de moitié le gaspillage alimentaire par rapport à son niveau de 2015 dans les domaines de la consommation, de la production, de la transformation et de la restauration commerciale.

Pour les secteurs de la restauration collective et de la distribution, ces objectifs sont fixés d’ici 2025 et pour l’ensemble des autres secteurs d’ici 2030.

Depuis la loi Garot (2016) qui s’étend à la restauration collective publique, plusieurs lois constituent l’arsenal législatif pour l’ensemble des acteurs.

Une synthèse de ces obligations est disponible ici.

En 2020, la loi AGEC propose la mise en place d’un label anti-gaspillage alimentaire qui permet de valoriser tous les acteurs qui contribuent à l’atteinte des objectifs nationaux de réduction. Ce label est disponible pour le secteur de la distribution (grandes et moyennes surfaces, grossistes et métiers de bouche), ainsi que prochainement pour celui de la restauration (restauration collective et commerciale).

Concernant la restauration collective, une obligation de réalisation de diagnostic est en place depuis 2020 (loi EGALIM, 2018).

Un référentiel du label anti-gaspillage alimentaire dédié au secteur de la restauration sera bientôt disponible.

Dans la restauration collective

Des études, guides et chiffres clés pour se rendre compte de l’ampleur du gaspillage et entamer les démarches pour le réduire. 

• Chiffres clés du gaspillage alimentaire en restauration collective (ADEME, 2024)
• Guide pour valoriser les excédents (AMORCE, 2022)
• Calcul simplifié du gaspillage alimentaire (ADEME, 2021)
• Guide pour la mise en place de paniers anti-gaspi (ADEME, 2020)
• Guide pour ajuster le grammage des portions (AMORCE, 2018)
• Mémo pour la réalisation de diagnostic (ADEME, 2018)
• Étude « coût complet du gaspillage en restauration collective » (ADEME, 2016)

Une page dédiée à la restauration collective est disponible ici.

Chez les particuliers

Des expérimentations et conseils à destination des foyers.

• Opération « 243 foyers témoins » (ADEME, 2019)
• Astuces anti-gaspi pour le grand public (ADEME, 2019)

Plusieurs régions et territoires sont couverts par des REGAL (Réseaux pour Éviter le Gaspillage alimentaire). Ces structures facilitent la mise en réseau des forces vives des territoires et aident au déploiement des bonnes pratiques. N’hésitez pas à les contacter.

Coordonnées disponibles ici.

Cartographie des Réseaux pour Éviter le Gaspillage ALimentaire (RÉGAL)

Sur le territoire français, il existe 6 RÉGAL territoriaux et 5 RÉGAL régionaux.

• Infographie disponible sur le site du Régal Normandie, avril 2024.

Au niveau des sites de production

Des solutions existent pour réduire les pertes et gaspillages alimentaires dès l’étape de la production agricole pour les fruits et légumes.

• Etude « opération témoin producteurs de fruits et légumes », ADEME (2021)

Dans l’industrie agroalimentaire

Concernant les industries agroalimentaires, il existe également une obligation de diagnostic applicable depuis 2021 (loi AGEC).

L’ADEME met à la disposition des industriels agroalimentaires des fiches actions et des outils de diagnostic pour la mise en place d’une démarche autour de la lutte contre le gaspillage alimentaire.

• Guide pour la réalisation d’un diagnostic ; CTCPA (2023)
• Boîte à outils pour la réalisation d’un diagnostic , ADEME (2020)
• Etude « IAA témoins : réduire ses coûts, ses pertes et gaspillages alimentaires.» : fiches actions et fiches entreprises, ADEME (2019)

Dans la distribution

Labels, dons de meilleure qualité, expérimentation… des ressources à destination de la filière distribution.

• Guide pour une meilleure qualité du don (ADEME, 2023)
• Référentiel pour le Label national anti-gaspillage (MTES, 2023)
• Guide de bonnes pratiques en Bretagne (ADEME, 2019)
• Étude « Distributeurs témoins » (ADEME, 2016)

Dans la restauration commerciale

Des guides pour identifier et réduire le gaspillage alimentaire des métiers de bouche.

• Chiffres-clés, Le gaspillage alimentaire dans la restauration commerciale (ADEME, 2024)
• Ratios du gaspillage dans les métiers de bouche (ADEME, 2023)
• Guide pour réduire le gaspillage dans les buffets (ADEME, 2022)
• Guide pour réduire le gaspillage dans les métiers de bouche (CMA France, 2019)