• Consommation plus responsable

D'après le Commissariat général au développement durable (CGDD), 81 % de l’empreinte carbone des Français provient de la production des biens et services qu'ils consomment. Cela inclut les déplacements, l’habitat, l’alimentation, les équipements et les services. Pour diminuer ces impacts, il est nécessaire d'adopter des modes de consommation plus responsables et plus sobres, tant au niveau individuel que collectif. Une mobilisation générale est indispensable : à la maison en tant que citoyen, dans les entreprises, au sein des collectivités, ainsi qu'au quotidien lors des achats, des loisirs, des activités professionnelles, etc. En résumé, à chaque « moment de nos vies », chacun doit s'engager pour réduire les impacts environnementaux liés à la consommation et adopter de nouveaux comportements. 

Qu’est-ce qu’une consommation plus responsable et plus sobre ?

La consommation dite plus sobre et plus responsable par les acteurs du territoire (citoyens, collectivité, entreprises, etc.) est une consommation de produits (biens et services), dont les conséquences sur l’environnement sont réduites.  

Elle implique une analyse approfondie des besoins :  

  • Ses besoins avant l’achat, 
  • L'acquisition de produits respectueux de l'environnement,  
  • Une utilisation sobre de produits,  
  • Une gestion de fin de vie des biens, respectueuse de l’environnement. 

Faire le choix d’une consommation plus responsable, c’est faire des choix qui intègrent les conséquences de son achat, ou non achat, sur l’environnement, la santé et la société. En prenant en compte la partie "cachée", au-delà de l’achat du produit (la fabrication, l’utilisation, le déchet), chacun peut, à son échelle et à la mesure de ses moyens, consommer mieux en adaptant ou en modifiant ses habitudes. Consommer plus responsable contribue ainsi à faire évoluer les modes de production et de consommation pour optimiser les bénéfices individuels et collectifs.

En savoir plus sur la consommation plus responsable dans les entreprises

Découvrir

En savoir plus sur la consommation plus responsable dans les collectivités

Découvrir

En savoir plus sur la consommation plus responsable

Pour adopter un mode de consommation plus sobre et plus responsable, quatre notions fondamentales sont à retenir :   

  • Tout produit, quel qu’il soit, a des impacts sur l’environnement. Le seul produit sans impact est celui qui n’est pas produit.
  • Chaque catégorie de produit a des impacts différents. Les impacts d’un jean ne sont pas ceux d’une tomate, ni ceux d’une feuille de papier. 
  • La notion de cycle de vie d’un produit est essentielle pour évaluer les impacts d’un produit. 
  • Une approche multi-impact, qui ne se limite pas uniquement aux émissions de CO2, est fondamentale pour prendre en compte l'ensemble des impacts d’un produit, tels que la biodiversité, la pollution de l’eau, la pollution de l’air, etc.

 

Le cycle de vie d’un produit

Le cycle de vie d'un produit (bien ou service) comprend toutes les étapes de son existence. En général, on distingue huit étapes dans ce cycle, bien que leur nombre puisse varier en fonction du niveau de détail requis et de l'objectif de l'analyse.

Schéma cycle de vie du produit

Les étapes du cycle de vie d’un produit sont les suivantes :  

  • Extraction des matières première ou production des matières premières 
  • Fabrication du produit 
  • (Fabrication de l’emballage du produit) 
  • Étapes de transport 
  • Distribution/commercialisation 
  • Utilisation du produit 
  • Fin de vie du produit (élimination) 
  • Valorisation (énergétique, matière dont recyclage) 

 

Impacts environnementaux

L’impact environnemental des produits (biens ou services) est mesuré à partir d'indicateurs multiples : épuisement des ressources en eau, épuisement des ressources naturelles, changement climatique, etc.

Il existe une grande diversité d’impacts et d’indicateurs environnementaux. Il est important de sélectionner les plus pertinents à étudier. Certaines méthodes de caractérisation sont capables de calculer plus de 50 indicateurs d’impact différents. 

Les impacts les plus communs sont : 

Dommages écologiques

  • Changement climatique, effet de serre
  • Acidification (pluies acides)
  • Écotoxicité aquatique

Dommage sur la santé

  • Destruction de la couche d’ozone
  • Oxydation photochimique (Smog photochimique) 
  • Radiation ionisantes

Diminution des ressources

  • Consommation d’énergie (ressources abiotiques)
  • Épuisement des ressources eau
  • Épuisement des ressources naturelles

Focus sur l’Écolabel européen

Outil officiel d’information de la plus-value environnementale des biens et services, l’Écolabel européen aide les acteurs à s’améliorer dans leurs pratiques. Grâce à l’Écolabel européen, chaque acteur peut agir en faveur d’une économie circulaire et de la transition écologique. 

Actuellement l’Écolabel européen couvre 24 catégories de produits (biens et services) : détergents, hébergements touristiques, papiers, cosmétiques… 

 

Passer à l’action, comment faire ? 

Pour les collectivités : 

  1. Inciter les acteurs économiques du territoire et leurs propres services à être exemplaires par l’achat de biens ou services répondant aux critères de l’Écolabel européen. 
  2. Inciter les entreprises du territoire à valoriser leurs actions d’écoconception en faisant certifier leurs produits et à faire appel à des relais (Chambres de commerce et d’industrie [CCI], Clubs d’entreprises…) pour les accompagner dans la labellisation. 
  3. Communiquer auprès des consommateurs pour les aider à se repérer dans la jungle des labels lors de leurs achats. 
  4. Montrer sa volonté d’agir en faveur de l’environnement via l’achat de biens et services porteurs de l’Écolabel européen. 

Pour les acheteurs : 

  1. S’engager dans un réseau d’acheteurs responsables pour bénéficier de retours d’expériences. 
  2. S’appuyer sur les critères de l’Écolabel européen pour définir des clauses environnementales dans ses achats. 
  3. Discuter avec les fournisseurs de leur offre en produits porteurs de l’Écolabel européen. 
  4. Valoriser les achats réalisés tant en interne (auprès des agents, des salariés) qu’en externe (clients). 

Pour les entreprises : 

  1. Identifier des pistes d’écoconception dans les cahiers des charges de l’Écolabel européen. 
  2. Valoriser ses actions d’écoconception par une certification. 
  3. Communiquer aux clients la valeur environnementale des biens et services porteurs de l’Écolabel européen. 

 

Ressources recommandées par l’ADEME sur l’Écolabel européen 

Ce mémo technique détaille les avantages environnementaux et économiques de l'Écolabel européen, et fournit un mode d'emploi pour l'intégrer dans les processus d’achat, tout en soulignant les principaux points de vigilance à adopter sur le plan juridique. 

  • Campagne de promotion 2022 de l’Écolabel européen  

Un kit de communication (bannières, vidéos, affiches et posters) est disponible pour les acteurs souhaitant promouvoir leurs actions en lien avec l’Écolabel européen. 

  1. Affiches de promotion de l'Écolabel européen (​​ADEME) 
  2. Vidéo (ADEME - Durée : 30 s)
URL de Vidéo distante

Les labels environnementaux au service d’une consommation plus responsable

L’ADEME s'intéresse à plusieurs thématiques, dont la consommation plus responsable et plus sobre, ainsi que la production plus responsable via ​l’écoconception. Les labels environnementaux servent à la fois d’outils d’écoconception des produits et de repères simples, permettant d’identifier les produits plus respectueux de l’environnement.  

 

Allégations environnementales sur les produits : ce qu’il faut savoir 

Les allégations environnementales sont des mentions, symboles ou graphiques, indiquant un aspect environnemental d’un produit, d’un composant ou d’un emballage. « Une allégation environnementale peut apparaître sur les étiquettes du produit ou de l’emballage, sous forme de documentation relative au produit, de bulletins techniques, de publicité, de publications, de télémarketing, ou être véhiculée par le biais de supports numériques ou électroniques tels qu’internet. » (norme ISO 14021) 

Il est difficile pour le consommateur de savoir ce qu’une allégation recouvre et, côté fabricant, ce dernier doit respecter certaines clauses d’utilisation pour chaque allégation. Un guide de référence a été publié en 2023. Il présente dans une première partie, le cadre juridique pour lutter contre l’éco-blanchiment (appelé en anglais Greenwashing) et dans une seconde partie, des recommandations pour l’utilisation des allégations.  

 

Les labels environnementaux recommandés par l’ADEME

Tous les labels environnementaux ne se valent pas. L’ADEME recommande près de 100 labels environnementaux qu’elle a analysés et évalués, afin que les collectivités, les consommateurs et les entreprises puissent acheter au quotidien des produits plus respectueux de l’environnement. 

 

L’affichage environnemental : un affichage sur le point d’émerger 

L'affichage environnemental vise à informer les consommateurs sur les impacts environnementaux des produits (biens ou services) qu'ils consomment. Grâce à une "valeur numérique", il permet de refléter l’impact des différents produits mis sur le marché. Ainsi, il aide les consommateurs à privilégier les produits (biens et services) ayant un moindre impact et incite les producteurs à adopter des pratiques de production plus respectueuses de l’environnement. 

 

L'étiquette énergie pour repérer les appareils les moins consommateurs d'énergie 

Les étiquettes environnementales, dont les étiquettes énergie, sont un dispositif européen obligatoire sur certaines catégories de produits électriques et électroniques. 

L'étiquette énergie est une étiquette  apposée sur les appareils électroménagers et autres équipements pour informer les consommateurs de leur efficacité énergétique. Elle fournit des informations claires et standardisées sur la consommation d'énergie et d'autres ressources (comme l'eau), permettant aux consommateurs de comparer facilement les performances énergétiques des différents produits. 

L'amélioration des performances de l'électroménager ces dernières années a nécessité de faire évoluer l’étiquette énergie pour faciliter le choix des consommateurs. 

Le guide indépendant Topten Pro propose aux acheteurs d’accéder à un classement des produits professionnels les plus économes en énergie sur le marché français, en précisant les niveaux de performance et les fournisseurs. 

 

Les indices de réparabilité et de durabilité : ce qu’il faut savoir 

Afin de réduire les déchets et de favoriser la réparation, les pouvoirs publics ont mis en place une nouvelle obligation d’étiquetage de certains produits pour aider les consommateurs au moment de leurs achats. L’indice de réparabilité vise une meilleure information du consommateur sur le caractère plus ou moins réparable de ses achats. 

Cet indice de réparabilité sera progressivement remplacé par l’indice de durabilité, qui dans sa méthode d’évaluation vise une meilleure information du consommateur sur le caractère plus ou moins durable, entendu au sens de la durée de vie, de ses achats de produits électriques ou électroniques. 

 

Consommation responsable : Retours d’expérience

Retours d’expérience sur l’écolabel européen

Accéder aux retours d'expérience sur La Librairie ADEME

Retours d’expérience sur la consommation durable

Accéder aux retours d'expérience sur La Librairie ADEME
Page top